vendredi 29 juillet 2011

Un Québécois à Paris

Louis est conseiller en voyages de notre bureau de Longueuil. Lors de son récent passage à Paris, il a eu la générosité de nous faire un joli récit.

Voici les aventures de Louis à Paris:



Ce qui suit est un résumé de mon escapade à Paris. Il est écrit sur un ton humoristique, sans prétention et surtout avec plein de respect envers les Parisiens et mes collègues d’origines similaires.


27 juin 2011
Arrivée à PET, au stationnement Park and Fly, bon service. Le conducteur de la navette qui nous amène à l’aéroport est originaire du sud de la France. Il parle beaucoup et il nous raconte sa vie en moins de cinq minutes. Bonne pratique pour affronter Paris et surtout l’accent français.

Le vol aura une heure de retard. Ce qui est standard. La cause : un vol d’Air France qui ne veut pas quitter notre porte d’embarquement. Tel un stampede d’animal sauvage nous changeons de porte. L’attente est le lot de tout bon voyageur.

Avion avec écran tactique à chaque siège. C’est le grand luxe. C’est seulement dommage que les sièges soient aussi peu confortables pour dormir. Une nuit blanche est au programme.

28 juin 2011
Arrivée à l’aéroport au très prestigieux terminal trois. Je rêve un jour d’atterrir au terminal numéro un, mais enfin. Transfert en mini bus.

Le transfert est un peu lourd, il y a du trafic. Montréal c’est de la petite bière à côté de cette ville. Beaucoup d’autos mais surtout beaucoup de motos. Tels des chevaliers de l’apocalypse, ils circulent entre les voies.

Le transfert est un peu long à cause des chantiers qui pullulent un peu partout. Il doit y avoir une mafia mondiale impliquée dans la vente des cônes. Le conducteur en profite pour nous parler des lieux sur notre route: stade de France, périphérique, Montmartre, etc. Cela me permet de voir quelques rues de ce coin de la ville que je n’aurais sans doute pas le temps de visiter. Arrêt non loin de l’hôtel des arts. Quartier en pente, typique de Montmartre. Vu du cimetière, Moulin Rouge, Sacré-Cœur. La circulation est au rendez-vous. Pas un emplacement pour rechercher le charme bucolique.

Après plus d’une heure et après avoir entrevue l’opéra Garnier et autres monuments de Paris, entré sur le boulevard Richard-Lenoir et arrivée au Citadines Bastille Marais. Parc en face de l’hôtel, beau coin, j’aime. J’ai bien choisi! Beaucoup de Québécois semblent choisir cet hôtel. On se sent chez nous. Rencontre de Madame X et de son petit fils, voyageurs que nous reverrons plus tard dans mon périple. Elle a les mêmes inclusions que moi. J’ai choisi de prendre le forfait ville avec le tour en Citroën, L’Open Tours de deux jours ainsi que le souper croisière. Contrairement à un forfait sud, la responsable m'a conseillé de confirmer avec les fournisseurs locaux les différentes inclusions, vu que je n’ai jamais rencontré de représentant pendant notre séjour. Les différents numéros sont sur les coupons d'échange. Le personnel de l’hôtel m’a aidé à confirmer mon rendez-vous avec l’expert et mon tour en Citroën, tous très gentils.



Arrivée à la chambre, concept Apart’hôtel que je trouve très intéressant. Épicerie complète à deux coins de rue, multiples restaurants, place de la Bastille non loin de là. Deux lits doubles collés donnant l’impression d’un grand lit. Moi qui m’attendais à un divan-lit. Cuisine avec équipement de base. Quelques défauts : des oreillers trop petits et un drap contour fabriqué dans le même tissu que les feuilles de Bounce. Premier repas en sol français : un quinze centimètre: "steak and cheese" chez Subway. On commence fort!


L’épicerie du coin se nomme Casino. On y trouve de tout, une place à recommander. Également pour le surgelé: Picard. Pas très loin de l’hôtel, on trouve de bons repas tout faits, pas trop chers et très bons. Quelques boulangeries et pâtisseries sont à distances de marche.

29 juin 2011
Rencontre avec une experte de Paris. Pour ceux qui vont à Paris pour la première fois, c’est un incontournable. Horaires à la main, ils peuvent planifier selon vos inclusions et vos désirs, un séjour agréable: musées, magasins et sites historiques. Tout est sur une feuille qu’on peut suivre à la lettre ou y aller selon ses goûts du moment. Très Instructif.

De tout le séjour c’est la ballade en Citroën deux chevaux avec guide privé qui m’a fait le plus triper. Hugo notre guide (très sympa) nous a promené dans le Tout-Paris pendant un bon trois heures. De la Rive gauche à la rive droite, je pense qu’on est passé devant tous les lieux importants sauf ceux situés à Montmartre. Petite voiture mythique au toit ouvrant, elles font l’envie de tous les badauds sur les rues de la ville. On visite les lieux importants mais aussi tous les petits recoins. Cœurs sensibles s’abstenir, un conducteur cowboy n’hésitant pas à se faufiler entre deux véhicules en pleine place Charles de Gaule.



30 juin 2011
Fini le luxe d’un guide privé, commencent les journées en Open Tours. Autobus touristique qu’on peut monter et descendre à notre guise, faisant différents circuits à travers la ville. Super pour nous amener et visiter les lieux importants. La première journée nous avons vu Notre-Dame: grande cathédrale avec une belle façade et immense foule. Non loin de là, nous sommes allés voir la Sainte-Chapelle. Emmurée dans le palais de Justice, cette modeste chapelle offre un décor intéressant à visiter. Beaucoup moins fréquentée que Notre-Dame, le décor et surtout les vitraux valent le petit détour.



Anecdote : quand vous parlez à un français en français, il vous répond en anglais. Plus d’une fois, cela est arrivé.

Voulant sortir des lieux du palais de justice (et de la Sainte-Chapelle), je demande à un gendarme où se situe la sortie, il me répond : The exit, over there, the blue one. Tel un fier québécois je lui réponds que je suis francophone. À maintes reprises il a fallu reprendre nos sympathiques cousins parisiens. Théorie sur le sujet: distinguant un accent qui n’est pas celui du français moyen, celui-ci pense que nous sommes des Anglais qui essaient de parler français.

Tout au long de la journée, nous avons vu: la place de la Concorde, les Champs Élisée, l’Arc de Triomphe, Le Trocadéro, la Tour Eiffel, Le grand Palais, le petit Palais, le pont Alexandre III, la Madeleine et une partie du jardin des Tuileries (surtout en cherchant des toilettes).

Arrêt pour la soirée dans le coin du musée d’Orsay où nous avons rendez-vous pour le souper croisière. Arrivez pas trop tard pour essayer de repérer votre bateau, l’enfer ou presque commence. Mais où est notre bateau? Grosse lacune ici, aucune indication sur le bon d’échange du nom du bateau et aucune indication sur place également. Il y a bien une embarcation en face du musée d’Orsay. Mais est-ce bien elle? Rien sur place ou sur nos papiers qui l’indiquent. Par chance, nous choisissons celui qui semble être le bon. Par chance, c’est bien celui-ci et le reste de la soirée fut très agréable. Ambiance agréable, bonne nourriture et une vu de Paris en soirée magique: les grands monuments et la Seine. Les quais de Paris envahis par les Parisiens s’offrant une bonne bouffe au clair de lune, superbe.



Une soirée qui a terminé plutôt bien. Par la suite, nous avons tenté de prendre un taxi. Mission périlleuse qui s’est finalement soldée par notre première expérience du métro français.


1er juillet 2011
Deuxième journée avec les autobus Open Tours, direction les Invalides. Quand vous prenez ces autobus, bien vérifier le circuit que vous voulez prendre. Par deux fois au courant de cette journée nous avons pris le mauvais bus et nous avons fait un autre circuit que celui que nous voulions faire. Courte visite en autobus de Montparnasse. Arrêt à la tour pour diner. Centre d’achat où nous cherchons une toilette, madame pipi est au rendez-vous. Bonne pizzeria sur une rue avoisinante, restaurant où on semble comprendre mon accent. Ce sont des Italiens, il faut dire. Le serveur trouve rigolo qu’il soit indiqué "Desjardins" sur notre carte de crédit.

J’ai bien aimé Les Invalides. En plus de voir le tombeau de l’impérial Napoléon, il y a un musée de la guerre sur place ainsi qu’une impressionnante exposition d’armures, à voir.

Mon coup de cœur de la journée fut cependant le musée Rodin qui se situe tout à côté des Invalides. Dernière résidence du maitre, les chefs-d’œuvre sont exposés dans des jardins ainsi que dans sa demeure. Ces œuvres côtoient celles de Camille Claudel.

Musée Rodin


À souligner, quand vous utilisez les autobus touristiques il faut toujours respecter les horaires de ceux-ci. Les circuits se terminent à des heures précises, trop tôt à mon avis. Le retour à l’hôtel a été en métro. Il faut bien s’y habituer mon gars.

2 juillet 2011
Une journée musée: direction Le Louvre. Arrivé en fin de matinée, déjà beaucoup de monde. Nous décidons de manger avant de commencer notre visite. Le serveur nous répond encore en anglais malgré que je lui parle dans un très bon français. Prise de photos dans les toilettes. C’est la première fois que je vois une toilette turque dans ma vie. Ah le Louvre, que c’est beau! Malgré beaucoup de monde, l’entrée se fait très vite. Sous la pyramide se trouve une multitude de guichets et d’entrées multiples vers les différentes salles d’exposition, très bien organisé.



Pour une première au Louvre il est bien de ne pas prendre la passe avec les expositions temporaires. Erreur de notre part, ça nous a empêché de voir certaines salles, manque de temps. Au moins, on a vu La Joconde. Super musée mais c’est grand. On ne peut pas tout voir et c’est dommage, une autre fois.

3 juillet 2011
Longue journée qui commence, nous allons à Versailles et en RER s.v.p.

Ici quelques mots sur le système de métro et de train à Paris. Beaucoup de stations, beaucoup de trains et bon service. Mais il y a une espèce en voie de disparition et c’est le changeur. On voit sa cage mais lui on ne le voit jamais. Quand on a besoin de renseignements, il se cache, le coquin. Il faut apprendre et apprendre vite à utiliser les machins pour obtenir des billets. Oups… pardon, des tickets.

Donc, ce matin-là, on se présente à la station près de notre hôtel, Breguet-Sabin. Nous devons acheter dès notre départ les bons tickets pour prendre, plus tard, le train direction Versailles. La bête se cache. Nous devons quand même obtenir nos tickets. On cogne sur sa vitre. Tel un ours sortant de sa tanière, la chose ose se montrer timidement avec l’air se demandant mais qu’est-ce qu’ils me veulent c’est deux là. Nous voulons aller à Versailles. Le changeur me montre du doigt les machines dont j’avais déjà acheté des billets quelques jours plus tôt. Mais là je trouvais ça plus compliqué avec le train. Faisant signe que je ne comprenais rien à la technologie, il finit par me donner un coup de main, enfin.

Sans détailler, nous avons trouvé que parfois les indications pour se rendre à Versailles ne sont pas toujours claires. Il est toujours bon de demander à un parisien de nous aider. On en trouve parfois des sympathiques. Après un trajet en train de plus 30 minutes et une marche à pied de 15 minutes, nous arrivons au château de Versailles.

Et il y a du monde, beaucoup de monde, beaucoup trop de monde.



Moi qui pensais que j’étais le seul à vouloir visiter la place. Contrairement au Louvre, Versailles nous a semblé moins bien équipé pour recevoir une aussi grosse foule. Attente au guichet, attente aux toilettes, attente aux minuscules comptoirs de nourritures. Attente deux heures pour le château à notre arrivée. Nous décidons de prendre la passe qui nous donne accès aux jardins ainsi qu’au Trianon (25 euros au lieu de 17 euros). A l’aide d’un petit train, nous allons visiter le Grand Trianon et le petit Trianon.

À l’aide de l’audio guide, objet indispensable, nous attaquons le château. Lieu superbe, rempli d’histoire: décor de roi. Tel un troupeau nous nous agglutinons dans les différentes pièces. J’ai eu un petit faible sur la magnificence des plafonds, je l’avoue.

4 juillet 2011
On se lève tard aujourd’hui. C’est beau de visiter, de visiter mais parfois il faut prendre ça cool. C’est bien de prendre du temps à ne rien faire ou presque. Il est évident que nous n’aurons pas le temps de voir certaines choses comme le cimetière du père Lachaise (une autre fois Jim) ou le musée d’Orsay. Une autre fois, j’espère. Mais Louis et Chantal y sont fatigués. On part magasiner aux Galeries Lafayette. Hourra pour l’homme en moi. Finalement, j’ai trouvé que c’était un beau magasin, très grand avec des étages, des étages et des étages de vêtements féminins. À voir, la superbe rotonde et coupole vitrée. C’est d’une beauté qui vaut le déplacement. Petit café au prix prohibitif mais la vue vaut la peine. le reste de la journée qui se déroule avec calme. On nous confirme notre transfert du lendemain. Sniff c’est déjà presque la fin.



5 juillet 2011
Dernier petit déjeuner, on fait un petit ménage, on pack le tout, sniff sniff... Ils sont partis. Retour au célèbre terminal trois. On se débarrasse le plus possible de notre petite monnaie. Beaucoup de Français qui viennent nous visiter. Une famille parle d’aller voir Ottawa et les baleines du Saguenay lors de leur séjour. On peut faire ça dans une même journée. Après vérifications et vérifications et attentes diverses, on entre afin dans l’avion. Retour sans histoires. Juste un jeune français qui ne peut retenir son repas non loin de nous. Odeur des plus agréable. Retour à la maison. Bonjour trafic de Montréal.

Un voyage c’est comme un petit rêve. Parfois on se demande quand c’est fini si on est vraiment partie. Ce qui reste c’est quelques souvenirs qu’on ne se lasse pas de répéter et quelques photos mal cadrées.

Louis

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