jeudi 12 avril 2012

Un ascenseur vers mars?

Une entreprise de construction japonaise envisage la possibilité de réaliser dans les quarante années à venir un ascenseur reliant la Terre à l’espace. Pourquoi?



Explication

L’entreprise Obayashi Corp., basée à Tokyo, envisage sérieusement la construction d’une structure capable d’emmener ses occupants au-delà des limites de l’atmosphère, tel un ascenseur tiré le long d’un câble de… 96.000 kilomètres de long.

Nanotubes de carbone

Le projet aurait pu sembler insensé voire farfelu il y a quelques décennies mais les travaux du physicien japonais Sumio Iijima sur les nanotubes de carbone en 1991 marqueront le point de départ, au sein du monde scientifique, d’un intérêt sans précédent pour cette matière étonnante qui, vingt fois plus résistante que l’acier, alimente aujourd’hui des projets révolutionnaires désormais “théoriquement” réalisables.

Voyage

Selon le magazine scientifique Digital Trends, Obayashi Corp. a l’ambition de rendre son ascenseur opérationnel d’ici 2050, la cabine pourra contenir jusqu’à 30 personnes et voyagera à une vitesse d’environ 200 kilomètres/h pour une durée de voyage de 7 jours. Une station de départ sera aménagée en port de lancement sur le sol terrien et la station d’arrivée, située à 36.000 kilomètres de la Terre, contiendra un espace de séjour et des laboratoires de recherche. Un contrepoids de nature imprécise serait alors placé à 96.000 kilomètres, soit à l’autre bout du câble.

Légitimité

Les explication de Michio Kaku, physicien japonais, confirment la légitimité de cette incroyable entreprise. “Le principal obstacle du voyage spatial est le coût: chaque kilo envoyé dans l’espace coûte environ 4.000 euros. Or, après cent kilomètres, tout devient beaucoup plus simple et vous ‘descendez en roue libre’ jusque Pluton… Donc, si les cent premiers kilomètres constituent l’essentiel du problème, pourquoi ne pas construire une capsule capable de vous emmener au-delà de cette distance?”, confie-t-il au Daily Show.

Théoriquement possible

Comme l’explique le physicien, les recheches menées actuellement sur les nanotubes de carbone et le graphène (cristal de carbone dont l’empilement constitue le graphite) ne permettent pas de constituer un câble de plus de deux centimètres mais le problème est désormais de nature pratique, et non plus théorique.

L’univers à la portée du commun des mortels dans 40 ans?

A suivre…

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